Encadrer les femmes alcooliques aussi bien que les jeunes. Tel est le but du centre Étoile d’Espérance, sis à Moka, qui opère depuis 1997. Il les encadre surtout pour leur réhabilitation. Le centre propose trois types d’accueil : le Day Care de 9 à 15 heures tous les jours; le résidentiel, qui sert de relais après la cure médicale et l’Aftercare. Celui-ci permet de réhabiliter l’alcoolique après son traitement au sein de sa famille aussi bien que dans la société. Les femmes qui travaillent peuvent s’y rendre pour des séances de counselling psychologique. Tous les services de ce centre sont gratuits.
Anabelle Beeharry, éducatrice chez Étoile d’Espérance, précise qu’une éducatrice est disponible, tous les jours, à l’hôpital Brown-Séquard, de 9 heures à midi. Les animateurs d’Étoile d’Espérance sont joignables au 433 4229.
La femme alcoolique davantage stigmatisée
Les alcooliques sont souvent victimes de stigmatisation. La femme alcoolique l’est davantage. Tel est le constat d’Anabelle Beeharry d’Étoile d’Espérance. « La femme alcoolique est souvent jugée et condamnée par son entourage. Ce qui est un obstacle à sa guérison. Il nous faut comprendre que ces personnes sont en détresse et ont besoin d’aide. De ce fait, il n’y a pas lieu d’en rajouter en les stigmatisant. Bien au contraire ! Il nous faut leur tendre la main », insiste l’éducatrice de ce centre.
Le centre l’Étoile d’Espérance existe depuis avril 1997 et accueille les femmes alcooliques. Parmi les 200 femmes qui sollicitent son assistance par an, on trouve de nombreuses ménagères. Il y a un gros travail à abattre sur le terrain pour combattre le fléau de l’alcoolisme chez les femmes. Elles prennent le relais des hommes. De nos jours, l’alcool est servi en toute occasion.
Thérapies en trois phases
Un programme en trois phases a été conçu pour les femmes qui viennent au Centre l’Étoile d’Espérance :
Elles passent la journée au centre en suivant les thérapies et en s’adonnant aux activités artisanales, assistent aux séminaires et réapprennent à prendre soin de leurs corps.
Les femmes en grande difficulté sont prises en charge pendant une durée (pouvant dépasser quatre mois) pendant laquelle elles n’ont pas droit à l’alcool. Elles travaillent sur elles-mêmes, loin de leurs soucis. Le centre s’occupe de la réhabilitation, alors que le Brown Séquard Hospital s’occupe de l’aspect médical.
Celles qui ont résidé au centre doivent absolument y revenir une fois par semaine, après avoir regagné leur famille, pour continuer la thérapie. Une thérapie familiale existe au centre, car un malade alcoolique traumatise toute sa famille. À travers la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers (Natresa), le ministère de la Sécurité sociale soutient financièrement le centre, mais, comme cet argent n’est pas suffisant, les membres procèdent à des levées de fonds tout au long de l’année et vendent les produits artisanaux réalisés par les femmes au centre.