Il s’agit d’une déficience à la fois cognitive et comportementale qui a de graves répercussions sur la vie scolaire et sociale. La fréquence de l’ETCAF est estimée à 10 à 20 ‰. 61 % des enfants et des adolescents atteints sont en échec scolaire, 60 % sont impliqués dans des affaires judiciaires, 50 % sont internés ou incarcérés, 49 % ont des comportements sexuels inadaptés, 53 % des garçons arrivés à l’âge adulte sont toxicomanes et 70 % des filles.
Il s’agit donc d’un grand problème de santé publique auquel tout professeur, tout éducateur, tout policier, tout magistrat est forcément confronté. Une bonne part des faits divers de notre île concerne des adolescents ou de jeunes adultes atteints d’ETCAF. Mais son diagnostic, encore très méconnu, malgré des milliers d’articles scientifiques, se heurte à l’incrédulité voire à la négation.
Seuls le diagnostic et une prise en charge précoce peuvent atténuer l’échec scolaire, les troubles du comportement et leurs conséquences sociales.
Madame le Professeur Ann Streissguth, un des tout premiers médecins américains ayant publié sur le sujet en 1974, et le Dr Alain Fourmaintraux proposent de débattre avec vous.