Bilan 9 sept 2020 – « Zéro alcool pendant la grossesse », un message pour tous
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale du 9 septembre 2020, Santé publique France rappelle le message de précaution « zéro alcool pendant la grossesse » et sensibilise les femmes et leur entourage aux risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse.
La solidarité de l’entourage des femmes enceintes, un rôle clé mis en valeur cet été
Dans la période estivale où les occasions de consommer de l’alcool sont souvent plus nombreuses, pourquoi ne pas partager la responsabilité du zéro alcool à l’entourage des femmes enceintes, conjoint, famille ou même amis ? « Tous solidaires et supporters du zéro alcool » : cette signature de la campagne alcool et grossesse a été entendue tout l’été à la radio, diffusée à la TV sur les chaines du Groupe M6, et vue sur internet via un important volet digital. Son objectif : rappeler qu’une femme enceinte qui ne boit pas, ce peut être aussi une femme enceinte à qui on n’aura pas proposé d’alcool, où une femme qui n’aura pas été seule à trinquer au sans alcool !
La journée du SAF, pour s’adresser aux femmes et leur rappeler le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse »
Parce qu’il est important de continuer à sensibiliser et rappeler aux femmes enceintes ou en âge de procréer le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse », le mois de septembre est l’occasion de s’adresser à elles, avec la journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale.
Écouter le spot radio « tous solidaires, tous supporters »
En effet, consommer de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave.
C’est pourquoi, à partir du 9 septembre 2020 et durant tout le mois, Santé publique France met en place un important volet digital, un spot radio rappelant les risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse et un dispositif d’affichage complémentaire dans les départements d’Outre-Mer.
Écouter le spot radio « Alcool et grossesse – Le saviez-vous ? »
Deux dispositifs pour accompagner les femmes enceintes et répondre à leurs besoins
Agirpourbebe.fr
Se passer d’alcool pendant 9 mois est possible assez facilement pour la plupart des femmes enceintes. Pour toute recherche d’informations sur le sujet, le site Agir pour bébé donne les clés aux futurs parents et parents de jeunes enfants pour prendre soin de la santé de leur (futur) enfant. Ne pas boire d’alcool étant une façon parmi de nombreuses autres, pour « agir pour bébé ».
Alcool-info-service.fr
Ne pas boire d’alcool pendant la grossesse peut être beaucoup plus difficile et devenir un sujet de préoccupation majeur. Les femmes ayant besoin d’accompagnement pour arrêter l’alcool peuvent trouver de l’aide sur alcool-info-service.fr. Ce dispositif complet d’aide à distance (téléphone et internet) répond 7 jours/7 aux questions en apportant :
- un soutien et un accompagnement par des professionnels expérimentés dans ce domaine
- une rubrique « alcool & grossesse » sur le site internet Alcool info service qui délivre de manière simple, au travers d’articles et de vidéos pédagogiques, les recommandations et les aides concrètes en cas de difficultés
- un annuaire permettant de trouver une structure d’aide spécialisée la plus proche de chez soi
Publié le 09/09/2020
Si la prise de conscience des risques progresse dans la population française, la consommation d’alcool pendant la grossesse est encore trop fréquente : entre 10 et 30 % des femmes continuent de consommer au moins occasionnellement de l’alcool pendant leur grossesse. La journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale est l’occasion de rappeler que la consommation d’alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental non génétique en France.
On estime aujourd’hui en France qu’un enfant sur 100 souffre ou souffrira de troubles causés directement l’alcoolisation fœtale, et qu’un enfant sur 1000 naît avec un syndrome d’alcoolisation fœtale.
L’alcool passant facilement du sang maternel au sang du fœtus, c’est à tous les stades de la grossesse, qu’il affecte le bon développement du fœtus. Il peut ainsi entraîner de nombreuses complications :
- Retard de croissance
- Atteintes du système nerveux central
- Malformations
Le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave de ces complications.
Une campagne d’information sur les dangers
Santépublique France mène depuis le mois de juillet une grande campagne d’information rappelant qu’il n’y a pas de seuil de consommation sans danger au cours de la grossesse et que le seul message à retenir est « zéro alcool pendant la grossesse ».
Cette campagne vise également à favoriser les actes de soutien de l’entourage des femmes enceintes pour suivre cette recommandation.
Pour les femmes, les futurs parents en difficulté avec l’alcool, l’orientation vers le dispositif d’aide à distance Alcool Info Service, est également rappelé dans le cadre de la campagne d’information.
Par précaution : zéro alcool pendant la grossesse
La Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) du 9 septembre nous rappelle que chaque année, de nombreux bébés naissent atteints de troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF), dont le SAF est la forme la plus grave.
D’après l’étude publiée par Santé publique France en septembre 2018, en France, entre 2006 et 2013, 3 207 nouveau-nés (soit une naissance par jour en moyenne) ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale, dont pour 452 d’entre eux (soit une naissance par semaine en moyenne) un syndrome d’alcoolisation fœtale.
Mais par ailleurs, il n’existe pas de nombre de verres en-dessous duquel la consommation d’alcool de la mère serait sans risque pour le futur enfant.
Et parce qu’aujourd’hui, personne ne peut affirmer qu’un seul verre soit sans risque pour le bébé, « par précaution, zéro alcool pendant la grossesse » est le message à retenir.
Pour les jeunes parents et futurs parents qui se posent des questions, en lien avec l’alcool mais aussi sur de nombreux autres sujets, Santé publique France a créé le site agir-pour-bebe.fr. Il offre aux futurs et aux nouveaux parents de nombreux conseils pratiques et informations pour la santé de leur bébé, validés par les professionnels de la santé et les pouvoirs publics.
Si vous découvrez votre grossesse et que vous avez bu de l’alcool ou si vous êtes enceinte et que vous êtes en difficulté avec votre consommation d’alcool, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme, qui pourront vous écouter et vous orienter.
Des équipes dédiées dans les structures de soin spécialisées permettent également aux femmes en difficulté avec leur consommation d’alcool de bénéficier d’un suivi de grossesse spécifique.
Vous pouvez aussi contacter Alcool info service au 0 980 980 930, 7 jours sur 7, de 8h à 2h du matin (appel anonyme et non surtaxé) pour en parler.
Sur ce site, posez également vos questions à des professionnels dans la rubrique Vos questions/Nos réponses ou par chat, de 8h à minuit, du lundi au dimanche
https://www.alcool-info-service.fr/Actualites/Par-precaution-zero-alcool-pendant-la-grossesse3
Tous ensemble pour votre santé
Le message de prévention « Zéro alcool pendant la grossesse continue à être relayé par les professionnels de la périnatalité. En effet, dans le Baromètre santé 2017, parmi les mères d’enfant de cinq ans ou moins, près de 4 femmes sur 10 ont déclaré ne pas avoir été informées des risques de la consommation d’alcool par le médecin ou la sage-femme les suivant ou les ayant suivies. C’est pourquoi l’un des axes préconisé par l’ARS afin de réduire les taux de SAF porte sur la sensibilisation des professionnels de santé en Grand Est.
La journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est l’occasion chaque année de rappeler que toute consommation d’alcool pendant la grossesse est susceptible de présenter un risque pour l’enfant à naître.
Santé Publique France lance depuis 2015 une campagne « Grossesse et Alcool » avec un message de prévention clair » PAR PRÉCAUTION, ZÉRO ALCOOL PENDANT LA GROSSESSE »
La Coordination Périnatale Grand Est, fédération des trois réseaux de santé en périnatalité de notre région, se mobilise depuis plusieurs années afin de mener des actions de formation à destination des professionnels de santé : prévention/dépistage/accompagnement/prise en charge des patientes présentant une conduite addictive. En région, différentes actions de formation des professionnels de la périnatalité peuvent être conduites comme la formation RPIB (repérage précoce et intervention brève) et la sensibilisation des professionnels de la périnatalité (repérage et prise en charge).
Journée Mondiale de sensibilisation au SAF
À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome de l’alcoolisation fœtale (SAF) du 9 septembre 2020, nous vous avons sélectionné des articles récents sur la prévention des risques fœtaux.
À lire aussi sur le SAF
Santé publique France, « Zéro alcool pendant la grossesse », l’entourage peut y aider
Haute autorité de santé, Fiche mémo. Troubles causés par l’alcoolisation fœtale : repérage
Notre sélection d’articles
Maladie alcoolique chez la femme, quelles spécificités ?
https://www.larevuedupraticien.fr/article/journee-mondiale-de-sensibilisation-au-saf
Alcool et grossesse : quelles conséquences pour le bébé ?
Article mis à jour le 10/09/20
Que devient un simple verre de vin dans le corps d’une femme enceinte ? Quels sont les effets de l’alcool sur le bébé ? On fait le point à l’occasion de la journée mondiale du syndrome de l’alcoolisation fœtale.
Par précaution, zéro alcool pendant la grossesse. Tel est le message de la campagne de sensibilisation lancée chaque année par Santé publique France. Ce 9 septembre, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, qui touche chaque année 15000 bébés, on fait le point sur les risques de l’alcool pendant la grossesse.
Qu’est-ce que le syndrome d’alcoolisation fœtale ?
Lorsque la femme enceinte boit un verre, l »alcool passe dans le sang du futur bébé. Le syndrome d’alcoolisation fœtale se manifeste alors lors d’une consommation excessive, par des anomalies de croissance, des anomalies faciales et des dommages du système nerveux central susceptible d’entraîner des retards mentaux. Sans oublier les autres risques tels que « les troubles de l’apprentissage ou de la mémoire, responsables de difficultés scolaires, de troubles cognitifs et du comportement », précise un rapport de l’Académie de médecine. Enfin, le cerveau est sensible à l’alcool durant toute la grossesse. Malgré ces risques et les campagnes de prévention contre la consommation d’alcool pendant les neuf mois de grossesse, une femme enceinte sur quatre continuerait pourtant de boire des verres d’alcool. En effet, les risques sont souvent sous-estimés par les futurs parents.
La consommation d’alcool pendant la grossesse reste la première cause de retard psychomoteur en France. En effet, lorsque vous buvez, l’alcool est directement transmis à votre bébé via la circulation sanguine, c’est-à-dire du sang maternel au sang fœtal via le placenta qui ne le filtre pas. Autrement dit, le fœtus consomme pratiquement la même quantité d’alcool que sa mère !
Alcool et grossesse : quelles conséquences ?
L’alcool est toxique pour le système nerveux et le cerveau du fœtus. « Consommer de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave« , rappelle Santé publique France. Ainsi, quel que soit le stade de la grossesse, pour une consommation quotidienne, même faible, il existe des risques de complications. Pendant la grossesse, l’alcool peut être responsable, dans certains cas, de fausses couches ou de malformations, rappelle de son côté l’association SAF France. Après la naissance, l’alcoolisation fœtale peut entraîner :
- Un risque de prématurité,
- De retard de croissance,
- De déficit visuel et auditif,
- Des troubles de l’alimentation.
« L’alcool est un toxique tératogène (qui provoque des malformations), qui traverse très facilement le placenta et endommage les cellules en développement du bébé, notamment celles du cerveau », explique Denis Lamblin, président de l’association SAF France. « Dans la plupart des cas, les troubles ne sont pas visibles sur le bébé qui vient de naître, mais apparaissent plus tard, au moment de l’entrée en crèche ou à l’école, parfois même plus tard, lorsque le cerveau devient plus mature, vers 6-8 ans », ajoute-t-il. Ainsi, entre 5 à 14 ans, les enfants ont un risque plus important de troubles de l’attention et peuvent rencontrer une rupture sociale et des difficultés à s’organiser ou à apprendre. Enfin, les troubles causés par l’Alcoolisation Fœtale auraient des répercussions jusqu’à l’adolescence avec des effets psychologiques et un risque accru d’alcoolisme ou de toxicomanie, etc. ». Par conséquent, plus votre consommation quotidienne est importante, plus l’enfant risque d’avoir des séquelles.
Les femmes sous-estiment les risques
Malgré les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse et les campagnes de prévention, une femme enceinte sur quatre continuerait pourtant de boire des verres d’alcool, précisait en 2016 Gilles Crépin, professeur de médecine et membre de l’Académie nationale de médecine. Ce dernier distingue deux sortes d’alcoolisation, autant dangereuses pour la santé du nouveau-né : l’alcoolisation chronique, semblable à la consommation avant la grossesse, et la consommation accidentelle (bingedrinking). Le médecin rappelle par ailleurs qu’une future maman doit restreindre sa consommation d’alcool à une tolérance zéro, tout comme la consommation de tabac ou de drogues. Pointant un manque de prévention sur le sujet, l’Académie de médecine souhaite de son côté que les femmes en âge de procréer ainsi que les professionnels de santé et le grand public soient mieux informés et sensibilisés sur ces risques.
Pour rappel, un message sanitaire est apposé obligatoirement depuis 2006 sur les boissons alcoolisées, soit par un pictogramme ou par le message « Grossesse = Zéro alcool« . Par ailleurs, le dispositif « Alcool Info Service » (0 980 980 930) permet aux personnes concernées de discuter librement et 7 jours/7 avec un professionnel apte à les orienter, à les écouter et répondre à leurs questions. Enfin, des campagnes de prévention sont chaque année diffusée afin de limiter les risques et de sensibiliser les futures mamans.
Grossesse et alcool : encore trop d’idées reçues
Comment les messages de prévention contre l’alcool pendant la grossesse sont-ils perçus par les femmes enceintes ? Éléments de réponses avec une enquête menée en 2017 auprès de 40 futures mamans ayant échangé sur six forums de discussion, dont celui du Journal des Femmes.
Une cuite avant la grossesse
Près de 40 % du contenu des discussions porte sur la consommation d’alcool en début de grossesse. « J’ai pris une cuite sans savoir que j’étais enceinte », précise par exemple Caro. Si certaines se justifient par le fait qu’elles n’étaient pas encore conscientes de leur grossesse, et « qu’il faut continuer à vivre », « qu’il n’y a aucune raison de flipper », d’autres culpabilisent tout de même en s’inquiétant des conséquences pour la santé de bébé. Et puis, il y a celles qui s’appuient sur l’expérience familiale pour justifier leur consommation d’alcool pendant la grossesse. « La sœur de ma belle-sœur a consommé de l’alcool les 4 premiers mois de sa grossesse (dont plusieurs grosses cuites) et elle a accouché d’une petite fille en parfaite santé », précise Maelle.
En outre, cette méconnaissance des risques semble récurrente et les idées fausses nombreuses. Pour Lola, le « 0 alcool est théorique » et selon Océane, « c’est juste au quatrième mois qu’il faut vraiment limiter l’alcool car les échanges se font plus intensément avec le placenta« . D’autres internautes, au contraire, semblent bien connaître les risques, et notamment le syndrome d’alcoolisation fœtale, ou encore les risques de dépendance pour l’enfant, à l’âge adulte. « Les femmes négocient le risque à partir de leurs savoirs et croyances et des normes perçues« , commente ainsi l’étude. Selon l’enquête, les futures mamans qui échangent entre elles pour trouver des réponses à leurs questions, s’en remettent principalement à leur gynécologue pour apaiser leurs inquiétudes ou leurs angoisses à la suite d’une alcoolisation ponctuelle importante durant leur grossesse. Le spécialiste, qui est ainsi souvent cité au cours des discussions, aurait dans l’ensemble un discours plutôt rassurant. « La majorité des gynécologues évitent le discours alarmiste et semblent tolérer des écarts à la norme « Zéro alcool pendant la grossesse », ce qui rassure les femmes enceintes et les amène à se confier davantage », précise l’étude. Enfin, près d’un tiers des futures mamans s’accordent tout de même quelques écarts à la recommandation Zéro alcool », pour « se faire plaisir » et « éviter les frustrations ».
L’étude recommande des campagnes de prévention portant sur les risques d’API chez les femmes ayant un projet de grossesse, avec une formation des professionnels de santé en contact avec les femmes en âge de procréer. Des campagnes ciblant les femmes âgées de 50 ans et plus, « mériteraient aussi d’être mises en œuvre au regard du rôle crucial joué par les mères », précise le rapport. Enfin, « les dangers de l’alcool au cours de la grossesse devraient figurer dans les programmes scolaires, évitant ainsi la transmission de connaissances erronées de génération en génération ».
En Nouvelle Aquitaine, près de 1200 bébés (soit un toute les huit heures) naissent chaque année atteints de troubles causés par l’alcoolisation fœtale et 120 000 personnes vivent aujourd’hui avec ce syndrome.
Afin de lutter contre ce grave problème de santé publique, lié à prise d’alcool pendant la grossesse, le service de la maternité du Centre Hospitalier de la Côte Basque, en collaboration avec l’association SAF France a décidé de s’associer à la journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale qui est organisée chaque année le 9 septembre.
Dans ce cadre une exposition d’information pédagogique sur ce syndrome, ses causes et ses conséquences, sera installée dans les murs de la maternité du Centre Hospitalier entre le 7 et le 11 septembre.
Par ailleurs, la journée du mercredi 9 septembre constituera un point fort de cette manifestation avec l’organisation d’un stand d’information et de prévention animé par les sages-femmes addictologues du Centre Hospitalier et les représentants de l’Association SAF France . Cette animation se déroulera entre 9h et 16h dans les locaux du service de la maternité.
L’ensemble de ces animations fait partie intégrante de l’opération SAFTHON 2020 qui déploie au même moment sur l’ensemble du territoire français des actions de prévention et d’information visant à lutter contre ce Syndrome de l’Alcoolisation Fœtale.
Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtal – Zéro alcool pendant la grossesse
09/09/2020
Dans le cadre de la campagne de prévention de la Journée mondiale de sensibilisation au Syndrôme d’alcoolisation foetale (SAF) du 09 septembre 2020,
Les Missions Santé « Périnatalité – Naître en Guadeloupe » et Addictions du GIP-RASPEG (Groupement d’Intérêt Public Réseaux et actions de Santé publique) Guadeloupe Saint-Martin, Saint-Barthélemy, proposent une vidéo de prévention à destination du grand public et intitulée
Cette animation informe les futures mamans et leur entourage des risques du syndrome d’alcoolisation foetale (SAF).
https://app.frame.io/presentations/2f5b4707-f474-4a9c-820d-5f73b7fbe1f3
Le 9 septembre est la Journée mondiale de sensibilisation
Syndrome d’alcoolisation foetale : le fléau n’épargne pas La Réunion
Publié le Mercredi 09 Septembre
Comme chaque année depuis 1999, ce mercredi 9 septembre 2020 marque la Journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’alcoolisation foetale (Saf). Une problématique qui concerne une naissance sur 1.000 en France et est responsable de troubles physiques et mentaux chez l’enfant à naître. Il s’agit d’une cause majeure d’échec scolaire et d’inadaptation sociale, de surcroît évitable. Les formes les plus graves peuvent résulter en un retard de croissance, des atteintes du système nerveux central ou des malformations. Bien que pionnière dans la lutte contre contre le Saf et bénéficiaire des seuls centres ressources et diagnostic de France, La Réunion n’est pas exempte de ce fléau.
La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant en France. Boire de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications, dont le syndrome d’alcoolisation fœtale (Saf) est la forme la plus grave. Il touche 1 nouveau-né sur 1.000 en France.
“C’est exactement la même fréquence que la trisomie 21”, souligne Bérénice Doray, directrice du centre ressources ETCAF (Ensemble de troubles causés par l’alcoolisation fœtale) de La Réunion, le seul établissement du genre en France. “Ça va donner des enfants qui ont à la fois des signes physiques et des signes mentaux : des malformations, un visage particulier, des troubles de croissance, et des signes mentaux c’est-à-dire des problèmes neurologiques, de développement, d’apprentissage.”
Plus fréquents encore que le Saf, sont les Troubles du spectre de l’alcoolisation foetale (Tsaf), les formes incomplètes du syndrome, moins visibles mais tout aussi incommodants. Un nouveau-né sur 100 en France est atteint de ces troubles, soit plus que toutes les maladies génétiques réunies.
“Le Saf, c’est la partie émergée de l’iceberg”, schématise Bérénice Doray. “Ce sont des enfants qui vont avoir des manifestations tôt dans la vie, donc qui vont être repérés et pris en charge. Ils vont avoir de la kinésithérapie, de l’orthophonie, de la psychomotricité pour essayer de diminuer les conséquences. La grande difficulté c’est que la majorité des enfants qui ont été exposés à l’alcool in utero, ne vont pas avoir la forme complète. C’est pour cela qu’on parle de troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale.”
La complexité de ces troubles réside spécifiquement dans le fait que les enfants en souffrant, pour la plupart, ne présentent pas de signes physiques distinctifs. Ils passent “inaperçus” mais vont avoir des difficultés sur le plan du développement, qui peuvent se révéler parfois tardivement. “C’est un enfant qui a mis du temps à parler, qui a des problèmes de concentration, à partir du CP ou CE1. Le risque, c’est véritablement l’échec scolaire pour ces enfants. On les retrouve à l’adolescence dans des situations compliquées, qui peuvent mener à la délinquance”, explique Bérénice Doray.
Syndrome d’alcoolisation foetale : 275 bébés réunionnais concernés par an
Á La Réunion, on estime qu’au moins un enfant naît tous les deux jours naît avec un cerveau lésé par l’alcool consommé durant la grossesse et ce, bien que le département soit un modèle de lutte contre le fléau.
– La Réunion modèle du genre –
En plus d’avoir le seul centre ressources de France dédié à la cause, La Réunion possède également le seul centre de diagnostic au CHU. Plus l’identification des troubles se fait tardivement, plus les difficultés s’accumulent et plus il est difficile de faire progresser les enfants. Le centre de diagnostic revêt donc une importance capitale.
“Il existe depuis trois ans. On fait tout un bilan avec l’enfant sur quatre jours, il va avoir plein d’examens, d’abord pour voir s’il n’y a pas de malformation et un bilan neuro-psychologique. C’est une évaluation très précise et complète des points faibles et des points forts de l’enfant d’un point de vue cognitif. Ces tests vont nous mettre sur la voie d’une alcoolisation foetale”, relate Bérénice Doray.
Lire aussi : Un plan d’action contre le syndrome d’alcoolisation foetale
L’avance en diagnostic de La Réunion, explique le fait que ses chiffres soient un au-dessus de la moyenne française. Alors que le Saf concerne 1 naissance sur 100 à l’échelle nationale, il touche 1,2 enfant sur 100 à La Réunion.
Le centre ressources joue, lui, depuis plusieurs années un rôle majeur dans la formation des professionnels de santé et du médico-social à identifier les troubles neuro-développementaux chez un enfant. Or un enfant non-diagnostiqué ne figure évidemment pas les statistiques. “C’est un fléau à La Réunion, mais c’est un fléau également dans le reste de la France. Au moins à La Réunion, on a pris véritablement conscience de ça”, se félicite Bérénice Doray.
C’est d’ailleurs une ancienne sénatrice de La Réunion, Anne-Marie Payet, qui est à l’origine de l’amendement ayant amené à l’inscription de messages de prévention contre le syndrome d’alcoolisation fœtale sur l’ensemble des bouteilles d’alcool commercialisées en France.
– « Zéro alcool pendant la grossesse » –
Malgré tout le travail de prévention, de diagnostic et de soins entrepris sur l’île, le problème demeure. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord les origines de la consommation d’alcool chez la femme enceinte, qui sont parfois bien plus profondes qu’une soirée festive un peu trop arrosée. Elle peut être lié à des difficultés psychologiques, dans le couple ou au travail.
D’autres consomment plusieurs mois après le début de leur grossesse simplement parce qu’elles ignoraient être enceintes. C’est justement au cours du premier trimestre de grossesse, quand se forment les organes du bébé, que la consommation d’alcool est la plus nocive et conduit aux formes les plus complètes du Saf.
Cependant, même au-delà de ces premières semaines, le danger persiste. “Tout verre est une prise de risque. Ce que l’on préconise, c’est zéro alcool pendant la grossesse. Ce n’est pas pour être moralisateur”, défend Bérénice Doray. “Un des mécanismes toxiques de l’alcool est de jouer sur l’expression de nos gènes. Pour fabriquer un cœur, des yeux, un cerveau, on a des gènes qui doivent s’allumer et s’éteindre au cours de la grossesse. Il y a comme un interrupteur, exactement comme pour une lumière. L’alcool va jouer sur cet interrupteur.”
L’alcool peut ainsi appuyer sur l’interrupteur alors que le gène aurait dû s’allumer, à un moment important pour la construction d’un organe. “Je dois allumer un gène à J30. Je consomme à J30 peut-être que le gène ne va pas s’allumer. J’aurais consommé exactement la même chose à J29 ou à J31, il n’y aura aucune conséquence. C’est un verre à un mauvais moment, sauf que le mauvais moment, on n’est pas fichu de le déterminer. Donc c’est une prise de risque”, insiste la professeur de génétique au CHU de La Réunion.
Surtout, le Saf n’est pas circonscrit à la consommation d’alcool chez la femme. L’alcool est toxique pour toutes les cellules, dont les cellules sexuelles : les ovules et les spermatozoïdes. Ce qui veut dire que la consommation d’alcool, même chez les hommes, n’est pas anodine.
“À partir du moment où on a un désir de grossesse, c’est important de contrôler son diabète, éviter certains médicaments, diminuer sa consommation de tabac… et vraiment arrêter l’alcool. Cette histoire n’est pas juste une histoire de bonne femme. Un bébé se fait à deux, s’élève à deux.”
Un message de la plus haute pertinence en cette journée mondiale de sensibilisation.
SAFTHON : un téléthon pour lutter contre les troubles causés par l’alcoolisation fœtale
Par Astrid Barbé Myriam Benarousse
Mis à jour le 09/09/2020
Mercredi 9 septembre a lieu la quatrième édition du SAFTHON, destinée à éveiller les consciences sur les troubles causés par l’alcoolisation fœtale. A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation foetale, Magic Maman fait le point sur cet événement.
Alcool et grossesse n’ont jamais fait bon ménage. Personne ne contestera ce postulat, entendu par tous depuis la nuit des temps. Pourtant, certaines femmes, pour diverses raisons, continuent de boire lorsqu’elles sont enceintes. Très souvent, elles ne sont pas correctement accompagnées et n’arrivent pas à se sortir de cette addiction qui a des conséquences sur le fœtus.
Pour défendre le droit des enfants et celui des femmes, le Club Cadres Réunion (Club de cadres et de jeunes diplômés en recherche d’emploi) et les experts de SAF France se sont unis pour mettre en place le SAFTHON, un téléthon du SAF (syndrome d’alcoolisation fœtale), dont la quatrième édition a lieu le mercredi 9 septembre, à l’occasion de la journée internationale des troubles causés par l’alcoolisation fœtale.
Le SAFTHON est destiné à faire prendre conscience à la société des troubles causés par l’alcoolisation fœtale et à souligner l’importance du nombre de personnes touchées dans le monde. En France, un bébé naît toutes les 30 minutes atteint de Troubles Causés par l’Alcoolisation Foetale et 1 340 000 personnes vivent aujourd’hui avec ces troubles à l’échelle nationale.
Dans une interview accordée à Magicmaman, le docteur Lamblin, pédiatre spécialiste du SAF et des TCAF (troubles causés par l’alcoolisation fœtale) et président de l’association SAF France, a accepté de revenir sur ces deux journées particulières et sur les effets de l’alcool sur le fœtus.
A partir de quelle quantité l’alcool est-il dangereux pour le fœtus ?
Docteur Lamblin : Le risque est proportionnel à la dose ingurgitée. Il n’y a aucune consommation d’alcool sans risque. C’est un tératogène, c’est-à-dire que ses agents provoquent des malformations au niveau du fœtus. Si l’alcool était un médicament, il serait totalement interdit.
Après, comme chacun le sait, nous sommes tous inégaux face à l’alcool et à ses effets. Par exemple, j’ai le cas de deux faux jumeaux, l’un est atteint d’un trouble causé par l’alcoolisation fœtale et l’autre pas.
Nous avons encore besoin de faire des recherches pour identifier quels facteurs génétiques permettent de protéger le fœtus des effets néfastes de l’alcool.
Que se passe-t-il pour le fœtus quand une femme enceinte boit de l’alcool ?
Docteur Lamblin : Un verre d’alcool dans l’organisme de la maman équivaut à un verre d’alcool dans l’organisme du fœtus. Il est même encore plus alcoolisé que sa mère puisqu’il conserve beaucoup plus longtemps la substance dans le liquide amniotique. Il perd ainsi des dizaines de milliers de neurones, ce qui peut provoquer toutes sortes de TCAF dont des troubles cognitifs.
Quels sont ces TCAF justement ?
Docteur Lamblin : Il existe plus de 400 pathologies. Parmi elles, on recense plusieurs morts subites du nourrisson, des troubles de la vision, de l’attention, des malformations physiques…
Les troubles cognitifs sont décelés vers l’âge de 4 ans, quand un enfant commence à aller à l’école. On constate parfois qu’il a des retards scolaires à cause de difficultés de compréhension. On remarque aussi qu’il a des problèmes de comportement en société. Les enfants touchés ne sont pas idiots, la plupart ont un QI « normal », en revanche leur niveau d’adaptation sociale est faible. Ils sont impulsifs, ils manquent d’empathie, ils sont hyper ou hypo sensibles (un peu comme les enfants autistes), d’ailleurs l’autisme peut être dû à une alcoolisation prénatale.
Peut-on guérir un enfant atteint de TCAF ?
Docteur Lamblin : Les TCAF durent toute la vie. Il faudrait accompagner le plus précocement possible les enfants atteints afin de les aider à s’insérer socialement et leur éviter une vie de rejet et d’exclusion. C’est pour cela que poser le diagnostic au plus vite est indispensable, ce qui nous impose, nous, professionnels, d’être à l’écoute des femmes et de ne pas juger celles qui ont des problèmes avec l’alcool.
Quel est l’objectif de SAFTHON ?
Docteur Lamblin : SAFTHON vise trois publics avec trois discours différents : les femmes enceintes qui ont un problème d’alcoolémie, on veut leur dire qu’on ne les juge pas ; les femmes enceintes qui boivent « pour les mondanités » sans savoir qu’elles sont enceintes ; à elles on veut dire qu’il est encore temps d’avoir une grossesse bien suivie, afin d’anticiper tous les risques ; et les jeunes dans les écoles/collèges, à qui l’on dit d’utiliser des contraceptifs, et on les met en garde sur les effets de l’alcool quand on est enceinte.
Le but est de ne juger personne, d’enlever les tabous liés à l’alcoolisme et aux femmes qui boivent alors qu’elles sont enceintes. L’essentiel est de sauver ces bébés et de ne pas, si possible, retirer la garde à leurs mères.
Le 9 septembre, le but est de sensibiliser au maximum la population à ce fléau, qui représente un vrai enjeu de société. Nous souhaitons collecter des fonds afin de financer les recherches, la formation des professionnels et la prévention dans les écoles.
SAFTHON 2020 – PROGRAMME DES ACTIONS A LA REUNION
Le 9 septembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF) et durant tout le mois de septembre, ce ne sont pas moins de 150 actions qui seront déployées en France, en Outre-mer et dans le monde, dont 54 uniquement sur le territoire réunionnais dans le cadre du SAFTHON.
Cette année encore, une palette de manifestations ouvertes au public est organisée par les experts de l’association SAF France et de ses partenaires, avec deux objectifs : informer le grand public et les professionnels de santé qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque pendant la grossesse et récolter des fonds qui seront gérés par SAF France.
En 2020, le nombre de régions impliquées dans le SAFTHON a encore augmenté en passant de 9 à 12 et le nombre d’événements d’une trentaine à 92 en France métropolitaine. Au programme sur l’île cette année (entre autres) :
Du 1er au 13 septembre :
- Récolte de dons grâce au partenariat avec “C’est parti mon cookie” à Etang-Salé. 5€ reversés au SAFTHON pour chaque ballotin de 250g de chocolat vendu et 0,5€ sur chaque cookie classique vendu.
Le 9 septembre :
- St Paul : Mairie de Saint-Paul, l’UFR et CEVIF : Distribution de flyers sur le marché & sur le port de St Gilles + engagement avec les commerçants et restaurateurs de la zone balnéaire de Saint-Gilles et de l’aquarium ;
- la Police Nationale met à disposition des flyers dans les commissariats de Saint-Denis, Saint-André, Le Port, Saint-Pierre
- Cabinet d’infirmière libérale à Etang-Salé : distribution de bracelets de prévention
(En attente de date de report) :
- Concert solidaire « Sol Fa Mi » au Moca. L’objectif du concert : sensibiliser le grand public sur les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse et récolter des fonds.
Artistes participants : Karen et Son’J / Mars tou Seul / Jacqueline Farreyrol / Sergio / Jimmy Thermea / Deyrah / Géraldine Laup / Sens Unik / Mik’L (à confirmer)
Le 21 septembre :
- Intervention de sensibilisation auprès des élèves de 4ème du collège Joseph Hubert (Saint-Joseph)
(En attente de date de report) :
- Concert et balade à VTT dans la forêt de l’Etang-Salé
Novembre 2020 :
- Randonnée pédestre
Décembre 2020 :
- Cross du collège de l’Entre-Deux
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La mobilisation auprès du public avec le SAFTHON, et des professionnels avec le Centre Ressource, en ce mois de septembre, nous permet de renouveler cette mobilisation à l’occasion de la journée Internationale du Handicap, le 3 décembre.- Mobilisation, Forum santé dans les lycées de La Réunion
- Micro trottoirs aux abords des supermarchés
- Découverte des Mocktails dans les bars du sud
- Concours de dessin pour Affiche de sensibilisation
- Famille en Fet
- Fêtes de Noel