Entretien avec une sage femme à la maternité de ce village, elle s’appelle LALATIANA RAZAFINDRAKOTO
Puis nous visitons le centre de santé d’AKAMASOA, notamment la maternité avec le peu de matériel dont elle dispose, mais un personnel disponible. Ils y font 20 accouchements par mois.
Nous avons aussi visité l’accueil et les urgences avec des consultations médicales, et de dentistes.
Nous visitons aussi le village d’AKAMASOA à la rencontre des habitants et notamment une visite dans une habitation, l’accès y est difficile alors que des routes ont l’air toutes tracées mais il y a beaucoup de maisons et on est parfois obligé de chevaucher pour aller de l’une à l’autre.
Cette maison est en brique comme presque toutes les maisons au village sans électricité ni eau courante. La cuisine est à l’étage, elle se compose d’un réchaud au charbon et les toilettes sont à l’extérieur.
L’extérieur de ce village, c’est-à-dire les cours, les rues, est très propre.
Nous avons quelques échanges avec la famille, on nous dit que l’alcool est fréquent au village et que beaucoup de femmes, surtout âgées boivent. Les conditions de vie sont strictes. Il y a un règlement intérieur. Il n’y a pas beaucoup d’activités pour ces femmes, surtout celles qui ne travaillent pas.
Les enfants sont scolarisés et enfin ces femmes expriment leur parcours difficile.
Si les conditions de vie (sommaires) se sont améliorées, on est passé du bidonville aux cabanes en bois et ensuite aux maisons en dur.
La souffrance des femmes, voire l’isolement persiste et l’alcoolisme y est assez fréquent.
Ainsi ont surgit des bidonvilles remplis de gens déçus, exclus et vaincus moralement. Cela a engendré les vols pour survivre, l’alcool pour se réfugier dans l’illusion et ensuite sont venus, la drogue, la prostitution, le crime et la débauche!
A l’Association Akamasoa, avec des milliers de jeunes et de personnes, nous faisons quotidiennement des efforts pour ne pas sombrer dans le pessimisme et dans l’indifférence ! Preuve que rien n’est impossible quand il y a la foi, la détermination et l’Amour!
Le sourire d’un père sans doute devant tous ces petits sauvés de la décharge, de la misère, de l’alcoolisme, de l’illettrisme et pire encore. Pour arriver là, ils ont d’abord été reçus et soignés dans un dispensaire, puis ils ont vécu dans une petite maison de bois, premier pas vers la dignité humaine, puis ils ont passé un contrat moral avec l’association : volonté ferme de refaire sérieusement sa vie ; respect des règles de vie sociale dans les villages ; travailler pour gagner de l’argent et gérer ses dépenses ; nourrir et scolariser les enfants. C’est à l’issue de ce processus qu’ils acquièrent une maison en dur et un travail !
http://www.lemondecommeilva.com/la-vie-a-akamasoa, 196
Akamasoa a construit des dispensaires et maternité, 2 cabinets de dentisterie. Les villageois paient une somme symbolique pour avoir accès aux consultations. Ce système de santé profite également aux personnes extérieures à Akamasoa, qui paient une contribution un peu plus élevée.
Au Centre d’Andralanitra : 1 dispensaire avec 1 médecin et 4 aides soignantes.
Au Centre de Mahatsara : 1 dispensaire et 1 maternité avec 1 médecin, 1 sage femme, 1 infirmière, 4 aides soignantes et 2 servantes.
Au Centre d’Antolojanahary : 1 dispensaire avec 1 médecin et 3 aides soignantes.
Nombre d’accouchements
139
Nombre d’accouchements
139
Nombre de femmes avortées
2
Nombre de consultations prénatales
839
Nombre de consultations post-natales
131
Nombre de nouveaux nés avec malformations congénitales
0
Planification familiale : contraceptifs injectables et oraux
1821
Nombre de Pb dépistés en consultations Postnatales
0
Comme chaque année, les dérives de la violence, de l’alcoolisme et du vol, qui ont été des moyens de survie pour des personnes meurtries par l’exclusion sociale pendant de nombreuses années, reculent peu à peu, mais il a fallu, pour cela, établir dès le début des règles adaptées aux réalités concrètes. La discipline à suivre s’appelle la Dina, sorte de convention élaborée par les habitants eux-mêmes (pas de drogue, pas d’alcool, pas de jeux et pas de prostitution), mais elle est souvent difficile à appliquer, la vie restant trop dure pour beaucoup.